Beaucoup de patient(e)s, dont la vie de couple les fait trop souffrir, se posent la question et me posent la question de savoir si ils ou elles sont face à un(e) pervers(e) narcissique.
Le terme « pervers narcissique » provient de la psychanalyse et n’est donc pas reconnu dans les autres approches psychothérapeutiques. Il n’est pas répertorié dans la liste des troubles mentaux.
Déterminer si l'autre rentre dans cette case est donc difficile et n’est finalement pas le plus important. L’important est qu’une relation de couple ne doit jamais causer une grande souffrance sur le long terme. Cela doit vous interroger, si c’est votre cas, et vous amener à consulter. Qu'il s'agisse de dépendance affective ou d'une relation toxique, la souffrance doit cesser.
Les personnes qui consultent à ce sujet attendent de l’aide pour comprendre et surtout gérer cette relation. Au stade où elles en sont, vaut-il mieux rester ou partir ? Si l'on souhaite rester, quels sont les types d'échanges ou de comportements qu'il vaut mieux éviter ou au contraire les nouveaux modes relationnels à mettre en place pour que la situation change? Si l'on souhaite partir, comment se préparer au mieux à la séparation avant, pendant et après? Dans les deux cas, qu’a-t-on appris ? Car le plus important est de s’assurer que cela ne se répète pas à l’avenir et, seul(e), il est souvent difficile d’y voir clair.
Voici quelques cas qui peuvent vous alerter sur l'état de la relation.
- L'autre fait sciemment et régulièrement monter la jalousie
- Il ou elle va voir ailleurs alors que l'on s'est mis d'accord sur une relation exclusive
- L'autre adore débattre et avoir le dessus quel que soit le sujet, le moment, le lieu
- Des pics, des humiliations, des insultes parsèment la relation, soit en public, soit de manière plus insidieuse, uniquement dans des situations à deux
- Et bien sûr en cas de violence verbale ou physique (menaces directes ou indirecte comme détruire des objets devant l'autre pour expulser sa colère, pousser l'autre, le frapper)
Pourquoi les personnes restent-elles dans des relations toxiques?
- D’abord, parce qu’elles ont perdu confiance dans leur ressentis, leurs sens, leurs décisions ; elles sont face à un doute profond sur elles-mêmes, sur leur identité.
- Ensuite, elles ont l’espoir, en faisant des efforts, de retrouver la phase idyllique du début.
- Enfin, dans certains cas, parce qu’elles ont honte : comment avouer aux autres qu’on s’est trompé à ce point ? et, quand cela a duré, depuis aussi longtemps...
Quels sont les signaux d'alerte?
- Etre inquiet à l'idée de voir l'autre, être mal à l'aise en sa présence, ne pas se sentir libre de dire ce que l'on pense, de s'habiller comme on le souhaite, éviter de voir ses amis ou sa famille pour les préserver ou éviter la honte de remarques en public.
- L'apparition de troubles psychosomatiques (insomnies, vertiges, eczémas...).
- Quand la relation est devenue très toxique, le corps va parfois lâcher avec des signes d’alerte graves (infarctus rétinien, péritonite…). La tête aussi, avec des idées suicidaires. Ces signaux d’alertes seront écoutés ou pas, par la personne en détresse, mais aussi par son entourage ou les soignants. La difficulté pour ces derniers est qu’ils ne font pas forcément le lien avec ce que vit la personne, notamment si elle ne partage plus rien de ce qu’elle vit au quotidien.
Il est donc important de faire le point sur sa relation et de vérifier, si l'on en souffre trop, comment la changer ou comment s'en libérer.
Si vous souhaitez consulter à ce sujet, n'hésitez pas à prendre rendez-vous.
Carole Aubert, Cabinet Paramédical au 1er étage, 71 boulevard de Sébastopol 75002 Paris