L'utilité des insomnies et autres troubles psychosomatiques en thérapie

Carole Aubert Psy à Paris L'utilité des insomnies et autres troubles psychosomatiques

 

J’ai toujours l’air contente quand mes patients me disent qu’ils ont des insomnies car cela signifie que la thérapie sera généralement plus courte. Vous vous en doutez, ils sont un peu surpris…

 

Beaucoup de patients consultent soit en omettant de mentionner des troubles physiques d’ordre somatique, soit en demandant de les stopper, notamment dans le cas des insomnies ou des cauchemars récurrents. Ils ignorent que ces troubles sont importants pour la réussite de la thérapie car ils sont un bon indicateur de leur mal-être : du début des problèmes, de leur nature et de leur évolution. Ils sont donc étonnés lorsque je les questionne à ce sujet ou lorsque je manifeste un intérêt pour leur insomnie, sans chercher dans un 1er temps à l’arrêter. Les arrêter trop tôt, notamment via l’hypnose, peut me priver d’informations importantes.

 

Les troubles somatiques, c’est-à-dire sans cause physique identifiée par le médecin ou le spécialiste qui suit le patient, recouvrent une large gamme de symptômes : les insomnies, les vertiges, les acouphènes, les eczéma, les zona, les pelades, certaines fibromyalgies, certains troubles sexuels, certaines entorses ou certains lumbago à répétition…

 


 

Ils sont le signe apporté par le corps et / ou l’inconscient que quelque chose ne va pas et doit être traité. Les vertiges sont souvent reliés à des conflits de valeur, les eczéma selon leur localisation sont souvent le signe de ce qui ne va pas : près des yeux, ce que l’on a vu mais ne veut plus voir, près des oreilles, ce que l’on a entendu mais ne veut plus entendre, dans les pliures, ce qui nous empêche d’être mobile. Une aide précieuse à ce sujet est le livre de Jacques Martel, « Le grand dictionnaire des malaises et des maladies », qui permet de s’interroger sur ces symptômes, lorsqu’on a bien vérifié avec son médecin généraliste ou un spécialiste qu’il n’y a pas de cause physique à son problème.

 

Je me souviens d’un patient qui se sentait mal sans pouvoir mettre un mot sur son problème (qui était un burn-out); j’ai découvert qu’il avait enchaîné sur les 5 dernières années des vertiges, eczéma et, au moment de la consultation, des acouphènes qu’il n’arrivait pas à régler avec son ORL car ce dernier n’y trouvait pas de cause physique traitable. Il n’avait jamais fait le lien avec les grandes étapes de sa vie professionnelle.

 

Beaucoup de patients n’y font pas attention ou se forcent à poursuivre leur vie telle quelle. C’est dommage car ces troubles, quand ils sont somatiques, sont très utiles à la thérapie. C’est notamment le cas des insomnies. La plupart des insomniaques réagissent de la même façon, sans réaliser que cela maintient l’insomnie et donc le problème : ils restent au lit, se répètent qu’il faut s’endormir sans succès, comptent les heures qui restent, parfois ils se concentrent sur leur respiration ou font un scan corporel. Enfin, si rien ne marche, ils essayent d’arrêter de penser en s’occupant : en lisant, consultant leur portable ou visionnant un film.

 

Quand tout cela échoue, il est urgent de consulter et d’utiliser l’insomnie autrement. Car cet état de veille/somnolence, à la limite du conscient et de l’inconscient, est très instructive à condition de réagir autrement. 

 

 

Si vous souhaitez consulter à ce sujet, n’hésitez pas à prendre RV.

 

 

Carole Aubert, Cabinet paramédical au 1er étage, 71 boulevard de Sébastopol, 75002 Paris