Comprendre et sortir du burn-out

Carole Aubert Psy et Coach Paris Blog -  Comprendre et sortir du burn-out

Le burn-out, ou syndrome de l’épuisement professionnel, est un ensemble de réactions physiologiques et psychologiques consécutives à des situations de stress professionnel chronique et répété. C’est un processus lent et insidieux, avec plusieurs niveaux de gravité selon le moment où la personne est prise en charge.

 

Les symptômes du burn-out sont nombreux. Le premier, et le plus facilement identifiable, est une fatigue continue, accompagnée d'épuisement mental, de déprime, de démotivation. Une baisse de l'estime de soi, un sentiment d'incompétence mais aussi l'irritabilité ne sont pas à négliger. Des insomnies et des troubles psychosomatiques peuvent s'installer (mal de dos, maux de têtes, eczéma, vertiges…).

 

Il peut toucher tout le monde mais certaines personnes sont plus à risque : des personnes très engagées dans l’entreprise, avec des idéaux élevés, plus perfectionnistes que la moyenne, ne comptant pas leurs heures, ayant un fort besoin de reconnaissance et / ou du mal à déléguer, avec une plus forte propension à l'anxiété ou une tendance à éviter les conflits. La mutation actuelle du monde professionnel -la course à l’hyperactivité & à la performance, la spécialisation des métiers et des tâches, le management matriciel ou encore le travail à distance permis par les nouvelles technologie- amplifient souvent la perte de sens, le manque d’autonomie ou de reconnaissance perçu, un sentiment d’isolement.

 

Il s’agit d’un cercle vicieux : la fatigue intense rend la personne moins concentrée, moins efficace, plus anxieuse de faire des erreurs. Pour compenser, elle a tendance à augmenter ses horaires de travail, sur son lieu de travail ou même chez elle, à y penser tout le temps, quitte à ce que cela tourne à l’obsession, de jour comme de nuit , car souvent les insomnies arrivent. C’est souvent ces dernières qui conduisent la personne à consulter son médecin généraliste, à prendre des médicaments pour dormir (somnifères) ou pour tenir le coup (anxiolytiques), parfois sans le dire à son entourage, et à minimiser des troubles psychosomatiques qui apparaissent. L’entourage professionnel peut involontairement s’adapter à ce changement : plus la personne est fatiguée, moins elle a l’énergie de dire non et plus l'entourage insiste, plus elle évite des conflits potentiels, plus elle risque à long terme d'augmenter encore plus sa charge de travail ou son insatisfaction. Et si cela dure trop longtemps, le burn-out s’aggrave, les arrêts maladies peuvent s’enchaîner, quitte à compromettre le retour de la personne.

 


  

Pourtant, pris à temps, le burn-out n’est pas insoluble. La psychothérapie peut aider une personne à prévenir le burn-out ou, plus tard, à s’en sortir.

 

Elle permet notamment de bien faire la différence entre un burn-out et une dépression. Assez souvent, les patients confondent les deux. Le propre du burn-out est qu’il est passager et strictement lié au travail. La personne en burn-out va se sentir mieux lorsqu’elle n’est plus au travail, même si ses angoisses redoublent à l’approche de la reprise (dimanche soir ou lundi matin, derniers jours des vacances…). Au contraire, la dépression a des répercussions sur toutes les sphères de la vie (professionnelle mais aussi familiale, sentimentale, amicale…) et est souvent liée à un événement particulier de la vie (traumatisme de l’enfance, peur de l’engagement, envie d'avoir des enfants…). Lorsque les facteurs de stress qui provoquent le burn-out prennent fin, la personne atteinte d’épuisement professionnel va se remettre, tandis que le dépressif ne remontera pas la pente aussi facilement. Le burn-out peut entraîner une dépression quand il se généralise.

 

En cas de burn-out, les TCC, et notamment la thérapie systémique, permettent de bien cerner le problème, de changer certaines croyances limitantes, de vaincre certaines peurs (peur d’échouer, d’être mal jugé, d’être viré…) et de mettre en œuvre des nouveaux apprentissages et comportements pour changer les relations avec sa hiérarchie, ses collègues ou son équipe. Cela prend en moyenne 5 à 10 séances. Une fois la situation apaisée, le coaching professionnel peut éventuellement prendre le relai pour passer ses messages plus efficacement, retrouver sa confiance en soi ou poursuivre sa carrière en interne (maximiser ses chances d’obtenir une promotion) ou externe (préparer une reconversion).

 

Le burn-out n’est donc pas une fatalité. Plus il est pris en charge tôt, plus rapide est l’accompagnement.

 

 

 

Si vous souhaitez consulter à ce sujet, n'hésitez pas à prendre rendez-vous. 

 

 

 

Carole Aubert, Cabinet Paramédical au 1er étage, 71 boulevard de Sébastopol 75002 Paris